Cimetière Saint-Germain
Frère Jean Beaulieu, bon samaritain
Né en 1931 à Sainte-Angèle-de-Mérici, Jean Beaulieu, membre des Frères du Sacré-Cœur, vit un point tournant de son existence en 1974 alors qu'il rencontre Jean Vanier. Ce philosophe français est le fondateur de l'Arche, qui aide aujourd'hui les déficients intellectuels dans 40 pays à travers le monde. Malgré son peu d'années de scolarité, Jean Beaulieu se lance avec ambition dans des projets charitables. Avec d'autres, il fonde à Rimouski trois organismes pour les gens dans le besoin : l'Arbre de vie (repas offerts aux personnes à faibles revenus), l'Arrimage (pour contrer la dépendance à l'alcool et à la drogue) et le Centre de crise et de prévention du suicide. Il accompagne également les prisonniers du Centre de détention. Un vrai bon samaritain, le frère Beaulieu est décédé en 1993.
Paul Brière, gardien de rivière à saumon
Né le 27 octobre 1854 à l'Isle-Verte, Paul Brière avait été baptisé sous le nom de Napoléon Joseph, mais il finit par changer de nom, et il a transmis le nom de Brière à plusieurs descendants. Son père était d'origine abénakis et sa mère était non autochtone. Lorsque Paul était enfant, il résidait dans la réserve malécite de L'Isle-Verte. En 1885, il épouse Marie-Victoire Régis, d'origine innue. Le couple déménage à Saint-Épiphane, plus au Bic. Ils eurent 15 enfants, dont six décédèrent en bas âge. Chasseur et pêcheur, Paul a eu la garde de la fausse aux saumons du Bic pendant plusieurs années. Sa femme était sage-femme. Il mourut en 1929, à 74 ans, et il est inhumé au Bic. Sa femme décéda plus tard, à 85 ans, au Bic. Ils laissèrent plusieurs descendants dans la région et ailleurs.
Jules A. Brillant, homme d'affaires
Né le 30 juin 1888, dans la vallée de la Matapédia, Jules-André Brillant s'est révélé comme étant un homme d'affaires habile et ambitieux. En 1922, à Rimouski, il crée la Compagnie du pouvoir du Bas-Saint-Laurent. L'année suivante, il acquiert le journal Le Progrès du Golfe. En 1927, il met sur pied la Corporation de Téléphone et de Pouvoir du Québec, l'ancêtre de Québec-Téléphone, acquise plus tard par TELUS. En 1929, il achète et fusionne deux compagnies maritimes, créant ainsi la Compagnie de Transport du Bas-Saint-Laurent. En 1937, il fonde la station de radio CJBR, aujourd'hui propriété de Radio-Canada. Entrepreneur prospère et influent, Monsieur Brillant s'implique aussi dans divers comités économiques et politiques. Il s'éteint le 11 mai 1973. Une rue est nommée en son honneur.
Sandy Burgess, journaliste
Né le 14 mai 1931, Sandy Burgess a été un journaliste et un éditorialiste respecté dans tout le Bas-Saint-Laurent. Défenseur des pauvres et des opprimés, il n'avait pas son pareil pour dénoncer les injustices sociales et les abus politiques. Sa carrière s'est déroulée à CJBR, à CFLP, à Radio-Canada et au journal Progrès-Écho. Sa forte personnalité était soutenue par une culture encyclopédique, un amour intense pour sa région, une générosité envers les gens et aussi, par un humour pétulant. Ses éditoriaux, qu'il lisait avec sa voix forte, avaient de grandes répercussions dans l'opinion publique. Il a contribué à former de nombreux journalistes et annonceurs, notamment Bernard Derome et Pierre Nadeau. Il est décédé le 30 août 1983. Une rue porte son nom à Rimouski. Une fondation a aussi été créée en son honneur pour encourager les vocations journalistiques en région.
Alma Caron, victime de la Grippe espagnole
Née en 1891, Alma Caron, une résidente de Rimouski, est décédée lors de la première vague de l'épidémie de la Grippe espagnole, en 1918. Cette terrible épidémie a fait autour de 60 millions de morts, soit plus que la Première Guerre mondiale, et ses effets ont été ressentis avec intensité jusqu'à Rimouski. Rien ne prouve que cette grippe très contagieuse était originaire d'Espagne! Elle a été nommée « grippe espagnole » car le roi d'Espagne en a été très malade et parce que les médias d'Espagne signalaient plus abondamment les ravages de cette épidémie que les médias des autres pays européens, eux qui étaient en guerre et qui avaient tendance à censurer l'information sur cette question délicate.
Marie-Anna Caron, intervenante sociale
Marie-Anna Caron a été une pionnière pour l'épanouissement social des femmes de la région. Née le 25 mai 1904 à Sainte-Félicité, elle commence sa carrière dans le domaine de l'enseignement. En 1939, avec le soutien de l'abbé Alphonse Belzile, elle fonde les Dames de l'Union catholique des cultivateurs (UCC) du diocèse de Rimouski (ancêtre de l'actuelle AFÉAS). Cette nouvelle section féminine fait écho : des fermières de plusieurs régions du Québec réclament un congrès réunissant toutes les fermières intéressées par le mouvement. Ce congrès, tenu en 1944, donne naissance à l'Union catholique des fermières, et Marie-Anna Caron y assume le rôle de première secrétaire générale provinciale. Elle est également à l'origine de la création du Syndicat coopératif des Arts paysans. Elle reçut une médaille de reconnaissance du gouvernement du Canada. Elle s'éteignit en 1985.
Quatre cimetières
L'actuel cimetière Saint-Germain se trouve à être le quatrième cimetière situé au centre-ville de Rimouski. Le premier cimetière, qui a été en fonction de 1712 à 1883, était installé sur le terrain de l'actuelle salle de spectacle. Le deuxième cimetière (1863-1890) était situé derrière la cathédrale. Un troisième cimetière a ensuite été fonctionnel de 1890 à 1946, situé plus haut sur la rue de la Cathédrale, près de la voie ferrée. L'actuel cimetière Saint-Germain, sur la rue Saint-Jean-Baptiste Est, se trouve donc à être le quatrième. Le terrain a été acheté des Sœurs du Saint-Rosaire en avril 1946. Au début de années 1950, les corps inhumés dans le troisième cimetière ont été transférés dans le cimetière Saint-Germain.
Mgr Georges Courchesne, religieux et éducateur
Georges Courchesne a été une figure marquante dans l'éducation et dans l'occupation du territoire régional, tout en étant un évêque très conservateur. Il est né le 13 septembre 1880, à Saint-Thomas-de-Pierreville. Après des études à Nicolet et en Europe, il enseigne à Nicolet puis à l'Université Laval, en pédagogie. Il est ordonné prêtre en 1928 à Rimouski. Pour contrer la crise économique des années 1930, il glorifie la vie rurale et encourage les agriculteurs à s'organiser. Fervent promoteur de l'éducation, il dirige l'École normale de Rimouski pendant 20 ans. Dans le diocèse, il contribue, dans les années 1940 et 1950, à la fondation d'écoles normales, d'instituts familiaux et d'écoles spécialisées. Homme d'idées et de convictions, il s'était donné pour mission d'éduquer et de guider ses fidèles... dans le respect de l'autorité et de la religion. Il mourut le 14 novembre 1950.
Mohammed-El-Sabh, océanographe
Né en Égypte le 10 septembre 1939, Mohammed El-Sabh a été l'un des trois premiers professeurs en océanographie embauchés par l'UQAR. Après avoir fait son doctorat en océanographie physique à l'Université McGill, le jeune chercheur arrive à Rimouski, en 1972, avec la mission de développer l'enseignement et la recherche en sciences de la mer. Il a supervisé une vingtaine de mémoires de maîtrise ou de thèses de doctorat. Grâce à son impressionnant réseau de contacts et à ses talents de rassembleur, il a travaillé à l'organisation de plusieurs colloques, à Rimouski et à travers le monde. Il était aussi impliqué dans la Fondation de l'UQAR. Il est décédé le 8 février 1999. Par ses cours, ses travaux et ses publications, il a contribué à faire connaître Rimouski sur la planète en océanographie. Il a reçu plusieurs distinctions et une rue porte son nom, au sud de l'Université.
Empress of Ireland, monument commémoratif
Dans le cimetière Saint-Germain se trouve un monument érigé en l'honneur des naufragés de l'Empress of Ireland. Cette triste page d'histoire est survenue le 29 mai 1914, alors que l'Empress of Ireland, ce paquebot transatlantique qui assurait la liaison entre Québec et Liverpool, fit naufrage au large de Pointe-au-Père, après avoir été frappé, en pleine nuit et dans la brume, par un navire norvégien qui remontait le fleuve. On a compté 1012 victimes sur les 1477 personnes qui étaient à bord de l'Empress. Ce qui en fait l'un des plus grands naufrages du 20e siècle, avec le Titanic et le Lusitania. Plusieurs activités de remémoration ont été organisées à Rimouski en 2014 pour souligner le centenaire de cet événement.
Sir Eugène Fiset, médecin et politicien
Eugène Fiset a été médecin, il a occupé des postes dans l'armée canadienne, et il a fait carrière comme politicien fédéral avant d'être nommé lieutenant-gouverneur de la province de Québec. Né à Rimouski le 15 mars 1874, il débute sa carrière comme médecin, au Bic, mais son attrait pour la vie militaire le mène vers la milice canadienne. Il accède au grade de major en 1898. En Afrique du Sud, durant la guerre des Boers, comme capitaine-chirurgien, il soigne les militaires blessés, souvent au péril de sa propre vie. Au cours de la Première Guerre mondiale, il joue un rôle prépondérant dans l'armée, ce qui lui attire des honneurs. En 1924, il est élu député libéral de Rimouski à Ottawa, et il sera réélu jusqu'à 1939. Il devient ensuite lieutenant-gouverneur pendant une dizaine d'années. Son intensité et son caractère bouillant attirèrent la reconnaissance des Rimouskois. Plusieurs le pleurèrent à son décès, le 8 juin 1951.
Andrée Gauthier, journaliste
Née à Rimouski en 1912, Andrée Gauthier (née Garon) a mené une longue carrière dans le monde du journalisme régional. Elle commence sa carrière comme secrétaire juridique au bureau du notaire Eudore Couture. Celui-ci étant également directeur de l'hebdomadaire Le Progrès du Golfe, Madame Gauthier rédige bientôt quelques articles pour ce journal, apprenant le métier en le pratiquant. Elle combla sa passion pour le journalisme pendant près de 70 ans, prêtant sa plume à plusieurs hebdos régionaux dont L'Information de Mont-Joli, Le Courrier de Trois-Pistoles et Le Progrès-Écho de Rimouski. Féministe militante, elle traite régulièrement de la condition des femmes. À Rimouski, elle a aussi contribué à la mise sur pied du Conservatoire de musique, de la Villa de l'Essor et de la première garderie publique. Elle mourut le 1er décembre 2004.
Wilfrid Huard, aumônier
Né en 1905, originaire de Saint-Anaclet, l'abbé Wilfrid Huard a participé à la Seconde Guerre mondiale à titre d'aumônier pour le régiment de la Chaudière. Il a participé au Débarquement de Normandie et il a reçu la Croix de Guerre pour ses efforts. Il avait été ordonné prêtre en 1931. Il est décédé en 1987.
Paul Hubert, inspecteur
Né le 26 octobre 1893, aux Îles-de-la-Madeleine, Paul Hubert fut un inspecteur d'école respecté et un intervenant social de premier plan. Après des études dans l'enseignement, il s'engage comme instituteur, puis devient inspecteur d'école à Rimouski en 1919, ce qui l'amène à parcourir la région de Rivière-du-Loup à Gaspé. Il profite de ses déplacements pour créer des cercles d'études pour parfaire la formation des institutrices. Il s'inspire de la formule pour créer des cercles coopératifs, souhaitant, par l'éducation, aider les plus démunis à comprendre et à améliorer leur situation. Il fonde à Rimouski en 1939 une coopérative de consommation, la Ménagère, qu'il présidera jusqu'en 1947. Il s'engage dans une multitude d'organismes de la région, préoccupé par les inégalités sociales. En 1964, on donne son nom à la première école secondaire régionale, l'actuelle école Paul-Hubert. Il mourut le 27 décembre 1958.
James-Joseph Jessop, maire
James-Joseph Jessop s'est fait remarquer en tant qu'avocat de talent et comme maire de Rimouski. Fils d'un père irlandais et d'une mère canadienne-française, il est né le 25 novembre 1891 et c'est à Newport, en Gaspésie, qu'il passe les premières années de sa vie. Après des études au Séminaire de Rimouski et à l'Université Laval, il est admis au barreau et ouvre un cabinet d'avocats à Rimouski. Intéressé par la politique, il présente un discours structuré et un programme réaliste qui le conduisent à la mairie de la ville, en 1937. Son mandat fut de courte durée car il meurt deux ans plus tard, le 14 janvier 1939. Plusieurs développements ont eu lieu sous son court règne : le siège social des activités forestières de Price Brothers s'implante à Rimouski, la station de radio CJBR voit le jour, la nouvelle gare ferroviaire est construite et le cinéma Cartier ouvre ses portes. Un boulevard a été nommé en l'honneur de Monsieur Jessop.
François-Xavier Légaré, syndicaliste
François-Xavier Légaré naît à Rimouski le 20 janvier 1916. Sensible à la cause des ouvriers, il a contribué à l'amélioration de leurs conditions de vie par ses activités syndicales. Parallèlement à ses occupations professionnelles (agent d'assurance, journaliste), il s'engage auprès de la Jeunesse ouvrière catholique (JOC). En 1941, lors d'une grève des employés de la compagnie Price Brothers, il met sur pied le premier syndicat de Rimouski. Il devient ensuite, pour l'Est du Québec et la Côte-Nord, agent d'affaires pour la Confédération des travailleurs catholiques du Canada (CTCC, ancêtre de l'actuelle Confédération des syndicats nationaux, la CSN). Il a participé à la création de nombreux syndicats. Il a occupé d'importantes fonctions syndicales jusqu'à se retraite, en 1976. Il a par la suite créé un groupe populaire, les Retraités à l'action, qui offrait un service d'impression pour les organismes bénévoles. Il est décédé le 24 mars 1986.
L'abbé Ernest Lepage, botaniste
Né à Rimouski le 1er juin 1905, Ernest Lepage fut un botaniste chevronné. Ordonné prêtre en 1929, il est d'abord vicaire de la paroisse de Saint-Moïse pendant trois ans avant de retourner aux études, à Sainte-Anne-de-la-Pocatière, puis à l'Université Laval, où il obtient une maîtrise en sciences agricoles. Il enseigne à l'École d'agriculture de Rimouski, tout en menant de nombreux travaux de recherche à titre de botaniste. Il explore les régions du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie, puis il part à la découverte du grand nord du Canada. Au fil de ses expéditions, il constitue un herbier comprenant plus de 35 000 espèces de lichens, de mousses et de plantes. Certaines plantes sont baptisées en son honneur. Il a été curé de Saint-Simon de 1961 à 1975. L'UQAR lui a décerné un doctorat honorifique en 1977. Il s'éteignit le 4 janvier 1981.
Roland Martin, hôtelier
Roland Martin s'est initié au métier d'hôtelier auprès de sa mère, Lumina, propriétaire d'une petite auberge de quatre chambres, sur la rue Saint-Edmond. Né le 31 mai 1909 à Rimouski, Roland étudie au Séminaire de Rimouski, puis au Collège de Montmagny. En 1929, les Martin font construire un hôtel plus spacieux, l'Hôtel Saint-Louis, et Roland en deviendra propriétaire en 1939. L'édifice brûle en 1946, mais Roland décide de le rebâtir l'année suivante, sur le même site. En 1963, après quelques agrandissements, l'hôtel compte 90 chambres. Roland acquiert ensuite un hôtel à Luceville, le Manoir Saint-Laurent. Il s'implique aussi dans la construction et dans le domaine sportif, notamment au Club de golf du Bic et dans une écurie de chevaux. Hôtelier consciencieux, Roland Martin est décédé le 10 mars 1988.
Albert Michaud, marchand
Né au Bic le 1er janvier 1890, Albert Michaud a développé un véritable carrefour commercial à Rimouski. Après des études au Séminaire de Rimouski, il travaille, à partir de 1909, avec son frère Octave, propriétaire d'un magasin général sur la rue Lavoie. En 1915, Albert achète tous les actifs de commerce, qui prend le nom de Magasin Albert Michaud inc. En 1921, il démarre un commerce de vente de voitures, Michaud Automobiles. Marchand prospère, il appuie financièrement des équipes sportives et divers organismes. Durant la Crise des années 1930, il se montre généreux avec les citoyens. Dans les années 1950 et 1960, d'autres commerces s'ajoutent : Meubles Michaud, Quincaillerie Michaud, Épicerie Michaud et même une compagnie de placements. Il a été conseiller à la Ville de Rimouski pendant 17 ans, président de la Chambre de commerce et marguillier. Il est décédé le 27 septembre 1972.
François Moreau, cultivateur
Né en 1844, François Moreau est un cultivateur de Saint-Anaclet qui, un jour de septembre 1881, assassine sa femme, Démérise Roy, en lui assenant plusieurs coups de hache. Il a été le premier meurtrier condamné à la pendaison dans la région de Rimouski. Il mourut en 1881.
Louis-Joseph Moreault, médecin et politicien
Louis-Joseph Moreault a été maire de Rimouski pendant 18 ans et député provincial pendant 17 ans. Deux records! Il est né le 4 juillet 1882 à Saint-Octave-de-Métis. Après des études au Séminaire de Rimouski puis à l'Université Laval en médecine, il s'engage comme chirurgien à l'hôpital rimouskois, où on apprécie sa compétence. Il aime aussi la politique. Après quatre années comme conseiller municipal, il devient maire en 1919 et il occupera ce poste jusqu'en 1937. En parallèle, il assume le rôle de député provincial. Au cours de son règne, il préside à la construction d'un nouvel hôpital, plus spacieux, dont il devient chirurgien en chef. Il contribue au développement de l'agriculture. Il dote Rimouski d'un nouvel Hôtel de ville et d'un stade couvert. Il s'éteint le 1er janvier 1943. Une rue et un édifice portent aujourd'hui son nom.
Lisette Morin, journaliste
Née le 10 janvier 1924, à Saint-Félicien, Lisette Morin a exercé une forte influence sur le monde culturel rimouskois. Femme de lettres, enseignante, conseillère municipale : cette dame a cumulé plus d'un titre au cours de sa vie. C'est néanmoins à sa carrière de journaliste qu'elle a consacré la majeure partie de son énergie. Après avoir travaillé comme secrétaire, elle débute sa carrière de journaliste en 1953, à l'hebdomadaire rimouskois Le Progrès du Golfe, occupant tour à tour les postes de reporter, chroniqueuse et rédactrice en chef. Elle a aussi été chroniqueuse à la radio CJBR, critique littéraire au Devoir, enseignante en journalisme à l'UQAR. Femme passionnée et indépendante, elle exerça son métier jusqu'à son décès en 1993.
Jean-Baptiste Paradis, cordonnier
Né en 1901, Jean-Baptiste Paradis est un cordonnier de formation. Il a eu un important commerce qu'il a transmis à ses enfants et petits-enfants. La cordonnerie est aujourd'hui le magasin Fillion Sport, présent sur la rue Rouleau à Rimouski, mais aussi dans une dizaine de boutiques au Québec. Monsieur Paradis est décédé en 1981.
Alexandre Savard, le dernier pendu
Né en 1912, Alexandre Savard est la dernière personne à avoir été pendue à Rimouski. C'est arrivé derrière le Palais de Justice de la rue de la Cathédrale, le matin du 14 juin 1935. Il n'avait que 23 ans. Son crime? Après avoir mis enceinte sa belle-sœur, Yvonne Lebel, il tue le nouveau-né afin d'effacer les traces de l'adultère et d'un bébé illégitime. L'enfant porta, pendant neuf jours, le prénom de Marie-Noëlla-Gisèle. C'est un bourreau ontarien qui fit monter Monsieur Savard sur l'échafaud car le seul bourreau qui couvrait tout le Québec était occupé ce jour-là. On rapporte que beaucoup d'enfants ont assisté à la pendaison. Ce fut la dernière pendaison de l'histoire de Rimouski, qui en compte trois en tout.
Raymond Sirois, gestionnaire
Raymond Sirois fut président de la compagnie Québec-Téléphone pendant près de 20 ans. Né le 26 janvier 1927 à Saint-Épiphane, il complète une maîtrise en sciences commerciales à l'Université Laval. À compter de 1948, il occupe divers emplois au sein de la compagnie de téléphone, jusqu'à assurer les fonctions de président et de chef de la direction de Québec-Téléphone, de 1974 jusqu'en 1992. Il siège également à de nombreux conseils d'administration, dans plusieurs domaines (assurances, radio, chambre de commerce, etc.). Il a mis sur pied la Fondation du Centre hospitalier régional de Rimouski. Il s'éteignit le 24 septembre 1994. La piste cyclable qui longe le littoral, entre l'embouchure de la rivière Rimouski et le secteur du Rocher-Blanc, porte son nom.
Soldats du XVIIIe siècle
À l'été 2003, des archéologues ont mis à jour à Rimouski des sépultures datant du début des années 1700. Cette découverte a été faite lors de travaux d'excavation qui ont précédé la construction de la salle de spectacle de Rimouski. À cet endroit avait été érigé le premier cimetière de Rimouski, qui a été en fonction de 1712 à 1883. Dans une fosse commune de ce cimetière, près de 150 soldats avaient notamment été inhumés. Les corps retrouvés ont été par la suite enterrés dans le cimetière Saint-Germain, sur la rue Saint-Jean-Baptiste Est.
Sœur Anne-Marie Turgeon, religieuse
Née en 1881 à Laurierville, Anne-Marie Turgeon a été reçue chez les Ursulines de Rimouski, en 1902, sous le nom de sœur Marie de l'Incarnation. Elle a été nommée supérieure de cette communauté en 1924 et, à ce titre, elle a contribué activement à la fondation de la première École normale de Rimouski ainsi qu'à celle d'Amqui. Dans sa vie, elle a aussi assuré la direction de trois écoles, à Matane et à Rimouski, en plus d'occuper le poste de supérieure locale et provinciale de sa communauté religieuse pendant 24 ans. Elle s'est éteinte le 4 juin 1980, à l'âge de 99 ans.